|
|
||
|
214 --es Spectacles de la Foire.
|
||
|
|
||
|
C
OMUS (Nicolas-Philippe LEDRU, dit), né en 1731, mort en 1807, habile physicien, avait sur le boulevard, dès 1762, un cabinet où il faisait diverses expériences utiles sur le son, la lumière et l'électricité. Dans ses Lettres à Mademoiselle Voland, Diderot en parle ainsi à la date du 28 juillet 1762 : « Comus eft un charlatan du rempart qui tourne l'efprit à tous nos phyiïciens ; fon fecrer conuite à établir de la correfpondance d'une chambre à une autre entre deux perfonnes fans le concours fenfible d'aucun agent intermédiaire. » En 1778, il annonçait des expériences sur la sensitive, mais « comme cette plante eft de celles qui, étant fujettes au fommeil, fe couchent avec le foleil, il prie les perfonnes qui défirent la voir de fe trouver à 6 heures précifes ». L'année suivante il annonce qu'il prouvera qu'il est un agent universel, cause de tous mouvements, et qu'il expliquera par cet agent tous les phénomènes en physique. Enfin, en 1782, il prévient qu'il « foumettra à l'électricité le diamant et fa poudre £t donnera un moyen facile pour reconnoitre le diamant du Mo-gol d'avec celui du Bréfil. Il invite les perfonnes qui ont des certitudes fur la nature de leurs diamans de vouloir bien s'en charger afin de conftater cette découverte. Ces expériences feront fuivies de fés amufemens les plus intéreffans. Il commencera à 6 heures précifes, eri fon cabinet boulevard du Temple. Une fociété que le fleur Comus n'a pas l'honneur de connoître, l'ayant engagé la femaine dernière de s'occuper d'un moyen peu difpendieux pour Chalier d'un canon une balle quelconque fans employer le feu, l'air, les gaz en général, la poudre à canon et aucune des fub-ftances qui peuvent entrer dans fa compofition, il avertit qu'il croit avoir rempli les propofitions qui lui ont été faites et qu'il rendra public fous peu fon procédé, à moins que ces mêmes perfonnes ne s'y oppofent. » A ces diverses expériences, Comus en ajoutait d'autres encore sur le magnétisme, le plein de contiguïté, l'incompressibilité de l'eau, etc., etc. Enfin, son cabinet renfermait encore diverses pièces curieuses telles que « une femme automate qui met l'habillement qu'une perfonne penfe ; une cage
|
||
|
|
||